Avec un grand talent d'écrivain, Valentine Penrose fait revivre cette histoire de sang, de mort et de délire. Il semble qu'il faille prendre très au sérieux cette conviction.Les plus belles filles de Transylvanie et de Hongrie, lorsqu'elles étaient repérées par les émissaires de la comtesse, prenaient le chemin du château de Csejthe. Elle avait quatorze ans et elle était déjà fiancée à Férencz Nàdasdy, un comte appartenant à la meilleure noblesse hongroise, redoutable guerrier qui devint illustre et mérita, par la suite, le titre de "Héros noir de la Hongrie".
Ces croyances persistantes font qu'elle est souvent considérée comme un vampire et non comme une femme cruelle obsédée par la vieillesse.Dark-Stories.com - Copyright © 2006-2016 - Une création de D'après leurs dires, la façon dont elles la battaient était d'une violence inouïe ! La France a eu Gilles de Rais, la Hongrie Erzsébet Bathory. Aux dires de ceux qui la virent dans son dernier sommeil, en dépit de son âge - très avancé pour l'époque - de cinquante-quatre ans, sa beauté était inaltérée.Le château de Csejthe est resté maudit. Sans doute Darvulia Anna sut-elle convaincre Elizabeth Bathory, déjà quadragénaire mais toujours très belle, qu'elle connaissait les recettes infaillibles pour prolonger indéfiniment cette beauté.Il y avait aussi le personnel "volant", de belles jeunes filles dont elle faisait ses servantes, et parfois ses concubines, du moins tant qu'elle y trouvait une certaine nouveauté. Le roi Matthias était décidé à aller jusqu'au bout ; Gyorgy Thurzo et les membres des familles Báthory et Nàdasdy également, même s'ils craignaient de supporter les conséquences d'un étalage public des turpitudes de la comtesse. Tous les moyens étaient bons : menaces, intimidation, promesses d'argent, achat pur et simple dans certaines familles pauvres. Elisabeth Báthory est née en 1560, d'une famille de sang royal comptant dans ses proches parents un cousin-germain prince de Transylvanie, Sigismond Bathory, un oncle qui devint roi de Pologne, des gouverneurs de province, de hauts magistrats, des évêques et un cardinal. Certaines étaient affaiblies, presque complètement vidées de leur sang ; d'autres, dans un état d'hébétude totale, étaient encore intactes : c'était le bétail réservé aux prochaines orgies. En poursuivant la navigation vous en acceptez le fonctionnement Voici une liste de livres retraçant son histoire, plus ou moins romancée. Le gouverneur se rendit secrètement à Csejthe et s'informa auprès de certaines personnes de confiance, en particulier le pasteur Andras Berthoni qui avait rédigé un long mémoire dans lequel il accusait Erzébeth d'avoir fait mettre à mort neuf jeunes filles et de l'avoir contraint à les enterrer pendant la nuit.

Plus que jamais, le sang était la vie : Elizabeth croyait-elle pouvoir échapper au vieillissement et à la mort, et gagner ainsi une éternelle jeunesse ? Cet homme avait sûrement été une sorte de sorcier, ou de prêtre plein, qui initia Elizabeth à certaines pratiques magiques. A son procès, des paysans témoignèrent que pourtant, durant cette période, ils la virent avec une autre femme (une noble travestie), torturer à mort une malheureuse jeune fille. Une petite fille serait née, à laquelle on aurait donné également le prénom d' "Elizabeth" et qui aurait été confiée à la femme de Csejthe, qui avait accompagné sa fille.Les noces d'Elisabeth Báthory et de Ferencz Nàdasdy eurent lieu le 8 mai 1575.
Il n'en fallait pas plus pour qu'elle imagine pouvoir indéfiniment préserver sa beauté grâce à du sang frais de jeunes filles, de préférence vierges, donc revêtues de cette aura magique que confère la virginité. Convaincu, par certains témoignages, que l'héritière des Bathory était coupable de crimes de sang, il ordonna une enquête qu'il confia au gouverneur de la province, lui-même cousin d'Erzébeth. Était-ce de l'épilepsie ? mais pour Erzébeth, la vie, c'était la beauté et la jeunesse. Matthias était résolu à condamner la comtesse à mort, quels que fussent ses liens avec l'illustre famille des Báthory. Car elle ne faisait pas mystère de ses fréquentations auprès des mages, des sorcières et autres personnages, toujours féminins, qui officiaient dans les forêts, à l'abri des regards indiscrets.Le plus étrange fut que, depuis cette fameuse visite, la comtesse changea de comportement... en effet, durant plusieurs semaines, Elizabeth ne sortit pas de chez elle et semblait s'être retirée du monde.

L'envoyé du roi Matthias fut très vite édifié, et, lorsqu'il eut fait son rapport, le roi ordonna l'arrestation de la comtesse Bathory et tous ses complices. Les filles étaient frappées avec violence. Rongée par la hantise de vieillir, la comtesse hongroise Elisabeth Bathory aurait torturé et tué des centaines de jeunes filles au tournant des XVIe et XVIIe siècles.