La légèreté des octosyllabes, la présence d’un quadrisyllabe (v.14) suggèrent la vivacité et la jeunesse de l’Agneau tout en rappelant le cadre bucolique des vers 3 et 4 ainsi que le plaisir innocent que l’Agneau prenait alors à se désaltérer.Le deuxième argument du Loup « Et je sais que de moi tu médis l’an passé » (v.19) renvoie à une parole lointaine.

C'est le 31 mars que Jean de la Fontaine fait paraitre son premier ouvrage : « Les Fables Choisies ». Je crois qu’il a besoin d’un avis positif pour se sentir fier.c’est genial mais a votre place l’intro je l’aurait fait comme sa La Fontaine remet le genre de la fable à la mode au XVIIème siècle en pleine apogée du classicisme en s’inspirant des Anciens, Esope et Phèdre. C’est au lecteur de faire le lien entre les éléments du récit et ceux de la morale.Ces quatre vers qui introduisent le dialogue argumentatif sont construits sur des jeux de contrastes et d’oppositions :On peut noter également la grande variété métrique qui, selon les principes de l’esthétique galante, apporte de la légèreté, de la fantaisie à une fable pourtant d’une extrême noirceur : octosyllabes, alexandrin, décasyllabe (v.6), auxquels viendront même s’ajouter deux heptasyllabes dans la suite du texte (v.24 et 25) = hétérométrie.L’allitération en [r] se poursuit aux vers 7 à 9 dans la réplique du Loup (« rend », « hardi », « troubler », « breuvage », « rage »).L’alexandrin sur lequel s’ouvre le dialogue fait écho au vers initial et au vers 5 : la première parole du loup est à l’image de son arrivée, lourde et menaçante. Comme dans le théâtre de la même époque, par souci de la bienséance, l’Agneau n’est pas tué sur la « scène », sous les yeux du lecteur, mais dans la coulisse de la forêt.Dans « Le Loup et l’Agneau », La Fontaine nous livre une vision particulièrement pessimiste du pouvoir et des rapports humains. La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l’allons montrer tout à l’heure. A la fin de la fable, le Loup retourne dans le lieu sauvage d’où il a surgi au vers 5.La vengeance n’était qu’un moyen d’assouvir sa faim, comme le suggère l’écho à la rime des verbes « venge » et « mange ». » Alors excité par son gosier avide, 4 le brigand invoqua un sujet de dispute. Le dialogue argumentatif suppose une prise de parti de la part du lecteur, l’agneau représentant l’innocence persécutée et le loup l’oppresseur exerçant sa domination et prétendant Un loup, voyant un agneau qui buvait à une rivière, voulut alléguer un prétexte spécieux pour le dévorer. Quand il surgit, au vers 5, dans un écrasant alexandrin, c’est « la faim » et non la soif (de sagesse…) qui l’anime, une faim primitive, sauvage, comme le lieu d’où il vient, la forêt. Mais la mauvaise foi du Loup balaie une fois de plus son argument par un « donc » péremptoire qui fausse le lien de cause à effet et sera répété au vers suivant.

A travers les animaux qu’il met en scène, La Fontaine dénonce les travers des hommes. 5 « Pourquoi, lui dit-il, as-tu troublé mon 6 eau en la buvant ? Tout d’abord, la flatterie, La raison du plus fort est toujours la meilleure.

Le loup se tenait en amont 3 et l'agneau plus loin en aval. Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité. Le fabuliste rapporte leurs ridicules et leur cruauté, leur hypocrisie et leur naïveté dans ce petit récit où s’affrontent en quelques vers deux ou trois personnages. Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Moi Estinvil vedet,je constate que ce type de comportement est toujours existé surtout dans les sociétés défavorisées.les gens qui possèdent plus d’argent bafouent la raison des plus pauvres.car leurs yeux se sont fermés,ils agissent plus dur que les animaux méchants et affamés des bois.pouvez vous me dire qui parle et a qui dans cette oeuvre la svpqui peut reformuler cette expression :  » je ne t’en mangerai pas moins  » que signifie cette expression ?Bonjour Amélie, quelles sont les problématiques possibles sur cette fable svp. Le loup, ayant manqué son effet, reprit : « Mais l’an passé tu as insulté mon père. Cet « art de la transition » dont parle Léo Spitzer dans l’article des Fable tragique mais, comme dans la tragédie classique, l’horreur est stylisée. L’Agneau est désormais accusé de crimes que d’autres auraient commis (« ton frère », « quelqu’un des tiens »).Les répliques de l’Agneau s’amenuisent au fur et à mesure du dialogue, comme s’il avait compris que son sort était déjà scellé et qu’il ne servait à rien de plaider sa cause : 8 vers, puis 2 vers et, pour finir, quatre syllabes (« je n’en ai point ») avant le silence de la mort.Le procès s’achève sur quatre vers dans lesquels le Loup accumule les bonnes raisons de passer à l’acte. Par la violence du verbe, le Loup venu des forêts annexe un territoire qui ne lui revient pas de droit.Dès sa première réplique, le Loup annonce le verdict : « tu seras châtié de ta témérité » (v.9) : « témérité » fait écho à la hardiesse du vers précédent ; l’assonance en [e], l’allitération en [t] et la diérèse sur « châtié » renforcent le ton sec et autoritaire du futur assassin dont les mots tombent comme des couperets – ou plutôt comme des mâchoires se refermant sur la proie.L’assonance en [ɛ] semble reproduire son bêlement plaintif : « mette », « colère », « considère », « elle », « aurais-je fait », « étais », « tète », « mère », « ai ».

On peut s’interroger en effet sur la On peut noter la porosité de la frontière entre la moralité et le corps du récit. Professeur de chaire supérieure, agrégée de lettres modernes, j'enseigne la littérature en classes préparatoires littéraires au lycée Bellevue de Fort de France.