Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent: Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant? 25-27). Et il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs? Il fallait donc que non seulement Jésus souffre, mais qu’il entre dans «sa gloire» au ciel, et non dans son royaume terrestre, ce qui aura lieu plus tard.Lorsqu’il leur explique ce qui le concerne dans Moïse et les prophètes, Jésus veut que la connaissance des disciples quant à lui-même, à son œuvre et à la nouvelle position qu’il allait prendre, repose sur les Écritures. L’application du salut était universelle et n’excluait aucun pécheur. Ils n’avaient pas compris que l’état moral du peuple et de tout homme était si mauvais que le Seigneur ne pouvait établir son règne sans l’œuvre de la rédemption. Les temps sont solennels, et chaque heure qui s’écoule nous rapproche du moment fatal où il sera trop tard pour accepter ce que l’on aura trop longtemps refusé. Il veut pour eux, comme pour nous, qu’en pensant à lui, ressuscité et glorifié, nous sachions qu’il est celui que l’Évangile nous a fait connaître du commencement à la fin, lors même que les circonstances où il se trouve ont complètement changé. — Les deux disciples, en compagnie de leur merveilleux compagnon de route, approchaient du village où ils se rendaient; mais Jésus fit comme s’il allait plus loin. Il ne pouvait plus donner sa vie, ni endurer de fatigue, ni souffrir, ni éprouver la faim, toutes choses inhérentes à la vie qu’il avait prise en venant ici-bas, mais qui n’existaient plus pour lui une fois ressuscité, et qui n’existeront plus pour nous lorsque nous lui serons semblables.Après avoir rassuré les disciples sur la réalité de sa résurrection et leur avoir prouvé qu’il était le même, il leur ouvre l’intelligence pour connaître les Écritures, en leur rappelant ce qu’il leur avait déjà dit lorsqu’il était avec eux: il fallait que toutes les choses écrites de lui dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les Psaumes, fussent accompliesUne chose toute nouvelle allait avoir lieu comme conséquence de la mort de Christ et de sa résurrection: c’était la prédication de l’Évangile à toutes les nations.«Et il leur dit: Il est ainsi écrit; et ainsi il fallait que le Christ souffrit, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem» (v. 45-47). Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance d’en haut» (v. 48-49). Il n’était pas nécessaire que le Seigneur reste ici-bas pendant ce temps. Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. À l’heure même ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem où ils trouvèrent les onze et d’autres disciples assemblés. Or ce furent Marie de Magdala, et Jeanne, et Marie, la mère de Jacques, et les autres femmes avec elles, qui dirent ces choses aux apôtres» (v. 9-10). — Jésus conduisit ses disciples à Béthanie, et là, «levant ses mains en haut, il les bénit. Chemin faisant, ils s’entretenaient de ce qui venait de se passer à Jérusalem; ces événements remplissaient sans doute le cœur de tous ceux qui étaient attachés à Jésus. C’est pourquoi deux anges descendirent du ciel pour leur dire que celui qu’elles cherchaient parmi les morts vivait. Il n’est point ici, mais il est ressuscité. (v. 1-12). Voyez mes mains et mes pieds; — que c’est moi-même: touchez-moi, et voyez; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai. Voilà pourquoi cet évangile ne mentionne pas l’ascension du Seigneur.Luc ayant présenté Jésus comme Fils de l’homme, il parle de la grâce qui s’étend à tous et donne les détails qui nous assurent que son cœur n’a pas changé. Ce qui les avait empêchés de comprendre le sens de tant de paroles de Jésus durant son ministère, voilait encore leurs yeux à cette heure. Ils avaient espéré qu’il délivrerait Israël; au lieu de cela, il fut livré par leurs chefs. Inutile de relever la fausseté d’un tel enseignement qui repose sur trois erreurs graves.1° Il ne reconnaît pas la divinité absolue de l’homme Christ Jésus, Fils de Dieu avant de venir dans ce monde.2° Il nie la ruine totale de l’homme en Adam, incorrigible et aussi incapable d’imiter Jésus que d’accomplir la loi. Jésus, en venant dans ce monde, a participé au sang et à la chair (Hébreux 2:14). Là il jouissait de la communion de Marie surtout, de Marthe et de Lazare, rafraîchissement pour son cœur au milieu d’un peuple hostile et d’un monde où il n’avait pas un lieu pour reposer sa tête. Les disciples ignoraient tout ce plan merveilleux de Dieu.Il fallait que non seulement Jésus souffre, mais qu’il entre dans sa gloire. Combien de chrétiens demeurent étrangers aux vérités de la Parole, parce que la personne du Seigneur n’est pas l’objet de leur cœur!La résurrection du Seigneur avait trop d’importance pour que ces saintes femmes, de même que les disciples, n’aient pas été renseignés sur ce fait d’une manière toute spéciale.