Jusqu'à 650 000 décès seraient associés chaque année aux affections respiratoires dues à la grippe saisonnière, selon de nouvelles estimations publiées par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique (CDC), l’Organisation mondiale de la Santé et leurs partenaires de l’action sanitaire mondiale. La grippe de 2016-2017, pris en exemple par la publication, avait causé 14.400 morts selon les estimations de Santé Publique France, l'agence sanitaire chargée du suivi épidémiologique de la grippe et du nouveau coronavirus en France. D’abord parce qu’elles ne remontent pas instantanément : aux délais légaux habituels – les communes ont une semaine pour transmettre à l’Insee les décès – peuvent s’ajouter des perturbations spécifiques propres à la période de confinement – notamment pour les bulletins transmis par voie postale. La réponse est complexe car elle doit tenir compte de la « comorbidité », c’est-à-dire la conjonction, en règle générale, de plusieurs facteurs lorsque l’épidémie de grippe touche chaque hiver la population : de fait, dans les certificats de décès, les médecins doivent coder les différentes causes, selon une classification internationale des maladies. Ce nombre de décès « attendus » tient compte de l’observation passée et de la saisonnalité des décès, de l’évolution de la population en nombre et de sa répartition par âge. En croisant ces données d’état civil avec celles qui remontent du système de soins (médecins et hôpitaux du réseau « sentinelle »), Santé publique France produit une estimation du nombre de décès qui peut être attribué en première intention à la grippe, et qui représente environ 70 % de cet « excès de mortalité ». — SantépubliqueFrance (@santeprevention) February 27, 2019. Dans le cadre de sa mission de surveillance des crises sanitaires et du suivi de leur impact, Santé publique France procède en effet à des estimations régulières, réalisées à partir des remontées des déclarations d’état civil. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans la newsletter. Conformément à la loi "Informatique et libertés" du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification et de suppression des données vous concernant. Il faut se méfier de ceux qui laisseraient croire qu’on peut calculer les effets de tous ces facteurs à chaud, sans disposer d’un recul nécessaire sur la crise et ses conséquences. L’Insee travaille actuellement sur ces données relatives au lieu de décès pour le mois de mars 2020 et devrait apporter prochainement des éléments nouveaux sur ce sujet, ainsi que sur la répartition par sexe et âge des décès.Durant la période de l’épidémie, les remontées directes des décès seront sans doute inférieures au nombre total de victimes du virus, notamment parce qu’elles ne concernent que les décès directement imputés au Covid. Environ 4.100 décès tous âges confondus sont attribuables à la grippe cette année, dont 86% chez les personnes âgées de 75 ans et plus, d’après l’agence Santé Publique France.

Ce nombre n’est pas connu à quelques centaines près. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'épidémie de grippe ferait 650 000 morts chaque année dans le monde. Concrètement, chaque vendredi, l’Insee publie désormais le nombre de décès totaux constatés 11 jours plus tôt, et 7 jours plus tôt pour les communes qui transmettent leurs données de façon dématérialisée. Chaque cas recouvre des réalités différentes. Pour l'hiver 2018-2019 comme pour chaque année, on trouvera plusieurs chiffres, variant parfois d'une façon importante.

Note : l’épidémie de grippe hivernale 2018-2019, dont le pic a été atteint début février 2019, a été de durée limitée (8 semaines) mais avec une mortalité élevée. Ensuite parce que les circonstances inédites du confinement peuvent avoir un effet sur les autres causes de décès : si les accidents sur la voie publique sont a priori moins nombreux, les effets du confinement sont en revanche incertains sur les causes majeures de décès que sont les tumeurs et les accidents cardio-vasculaires. Il faut être très prudent à court terme sur leur interprétation. Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer notre newsletter. Pour autant, l’information chiffrée sur le nombre de cas recensés et le nombre de décès liés ne manque pas. C’est loin d’être le cas pour les quatre autres hivers de la période, à commencer par ceux des trois dernières années : sur les premiers mois de 2019, Santé publique France a observé un « excès de mortalité », toutes causes confondues, de 12 000 environ au cours de l’épidémie de grippe, à comparer à celui observé en 2016-2017 (21 000 environ) et 2017-2018 (18 000 environ).